Petite parenthèse: Cotonou se traduit: ku to nu qui signifierait "lagune de la mort". On pensait autrefois que les âmes des défunts descendaient le fleuve Ouémé depuis Abomey (capitale du royaume) pour se diriger vers la mer (Cotonou).
Direction le nord du pays pour visiter le parc de la Pendjari.
Il y a environ 650 km entre Cotonou et notre point de chute dans le nord du pays.
Les 10 premières heures de route se sont plutôt bien passées. En revanche, les 50 ridicules derniers kilomètres nous ont semblé durer une éternité. C'était un trajet dans la plus pure tradition africaine.
Nous avions décidé, alors qu'il faisait encore jour, de prendre un « taxi brousse » (minibus). Le problème est qu'il a fallu attendre qu'il y ait suffisamment de clients au goût de notre cher chauffeur.
Deux heures plus tard (2h agrémentées de quelques disputes et débuts de bagarres entre chauffeur et clients), le minibus était au complet. Soit 14 personnes pour un véhicule qui peut en contenir 7, un frigo et deux tonnes de bagages sur le toit (tout n'y était pas encore sur la photo).
Au moment de partir, il faisait nuit noire, il pleuvait des cordes, le minibus n'avait pas d'essuie glaces, le pare-brise était intégralement fendillé et les feux devaient éclairer à 3m50.
Nous avons pris la route, Soso et moi nous partageant le siège passager, qui, par définition, fait face au pare brise, ce qui nous a donc permis de profiter pleinement des multiples dangers qui se présentaient sur la route (présence de piétons dans le noir, 38 tonnes en plein phare et lancés à vive allure...).
Le chauffeur a passé presque tout le trajet à conduire la tête à travers la vitre en dehors du véhicule. Autant dire que cette expérience fut extrêmement difficile.
Le but de cette expédition dans le nord était la visite d'une réserve naturelle d'animaux.
Le soir même de notre arrivée à l'hôtel, nous avons planifié la sortie avec le guide. Pour ma part j'ai commencé la découverte de la faune locale le soir même puisque je me suis réveillé vers 2h du matin alors qu'une souris ou un rat était en train de me chiquer l'auriculaire.
Le lendemain, nous étions opérationnels à 5h30 du matin (condition impérative pour ne pas rater la vision des animaux allant s'abreuver tôt le matin).
Malheureusement, l'Afrique (qui ne serait pas tout à fait l'Afrique sans cela) réserve toujours son lot de surprises.
Le chauffeur du 4X4 est donc arrivé 45 min en retard parce qu'a-t-il dit, il était fatigué et pour couronner le tout, il savait depuis la veille que le 4X4 ne fonctionnait pas mais il avait préféré faire de la rétention d'informations et donc n'en avait rien dit au guide.
Finalement nous avons dû attendre qu'un autre 4X4 arrive de la ville voisine (à 50 km) pour pouvoir lancer l'expédition. Nous sommes donc entrés dans le parc vers 9h au lieu des 6h prévues initialement.
Nous avons quand même pu voir des phacochères, des babouins, une multitude de variétés d'antilopes, des crocrodiles, des hippopotames, des vautours, des ibis et deux éléphants dont un que l'on a pu approcher à pieds à une quinzaine de mètres (le guide faisait de drôles de bruits et de gestes pour ne pas qu'il charge). On vous épargnera les photos floues de ces différentes bestioles.
C'était donc assez sympa mais le coup du chauffeur nous a quand même permis de rater les troupeaux de buffles, les lions, guépards et léopards.
Suite à cette escapade, nous sommes rentrés à Cotonou où nous avons suivi le résultat des élections présidentielles et pris acte de la victoire de Nicolas . Puis nous avons conclu ces vacances béninoises par la visite de ce que les gens appellent ici la « Venise africaine » : la cité lacustre de Ganvier.
Un village sur pilotis de 30 000 habitants. Les premiers hommes à s’être installés sur le lac l’on fait dans les années 1700, ils fuyaient les guerres provoquées par les rois locaux pour faire des prisonniers afin d'alimenter le commerce d’esclaves.
C'est vrai qu'il aurait été dommage de rater ces magnifiques photographies. bravo!
RépondreSupprimerà bientôt j'espère.
Erwan