lundi 30 janvier 2012

Ascension de l'Acatenango



Ce week end, avec quelques collègues du lycée, nous sommes partis à l’assaut du volcan Acatenango, qui, comme indiqué sur la photo s’élève à 3976m. Ce qui est relativement haut. Son ascension est réputée difficile et je peux le confirmer, elle l’est.









Nous nous sommes mis en route vers les 11h30 avec pour objectif d'atteindre le cratère du volcan en plus ou moins 6h de marche pour y passer la nuit et redescendre le lendemain.










Au moment du départ, si l'excitation était grande, j'avais tout de même quelques appréhensions. D’abord la crainte de ne pas parvenir au sommet, celle d’avoir quelques complications physiques liées aux presque 4000m d’altitude et enfin et peut-être surtout la crainte de se faire attaquer sur les flancs du volcan. En effet, les asaltos (attaques) y sont semble-t-il fréquentes, elles ont pour objectif de détrousser les randonneurs, la dernière en date remonterait à 2 mois. Mais ce que nous ne savions pas et qu'un des guides nous a raconté alors que l’on débutait l’ascension c’est qu’un groupe de 6 touristes s’est fait assassiné au sommet il y a un an, de quoi nous mettre en confiance... Aussi, ces mêmes guides empruntent dorénavant des chemins de traverse afin de grimper en toute discrétion.









La première partie se fait en douceur en passant à travers champs.











La partie "en douceur" ne dure que très peu de temps et on entre vite dans la forêt où la pente n'est plus du tout la même.










Et c'est parti pour 6h à crapahuter, s'époumoner, en baver...











Une pointe de douceur.










La forêt se fait dense.








Puis ce sont les pins
















Plus ça va, plus ça grimpe et moins on a de forces.







Les points de vue sont impressionnants






















Les paysages que l'on traverse deviennent surréalistes.



































4h30 à 5h après le départ, nos jambes ne sont plus que coton.


















Un nuage passe et nous engloutit.









Et alors que nous n'en pouvons plus, nous découvrons l'ultime obstacle qui nous sépare du cratère. Cette dune semble dérisoire mais il nous faudra plus d'une heure pour la gravir. D'ailleurs, pour se faire une idée de sa taille, il faut regarder les petits points blancs qui se trouvent à sa base et qui sont des tentes.





Nous nous arrêtons tous les 5 mètres, montant de 2 pas pour en redescendre d'un puisque ce n'est que du sable et de la cendre glissante. En haut, nous sommes quasiment à 4 pattes.







Le visage du "qui n'en peut plus".
















Mais qui est presque arrivé.














Et 6h plus tard, enfin le cratère.







On pose ces maudits sacs qui pesaient 372kg à la fin de l'ascension.








Et on découvre face à nous l'autre volcan: le Fuego qui lui est en activité et crache des nuages de cendre environ toutes les 1/2 heures.












Au loin, un autre volcan: El Agua (que nous avons monté jusqu'à la moitié la semaine dernière)










Tout petits sur le pourtour du cratère.











Au cas où ça ne se verrait pas, je précise qu'il y faisait un froid de canard.










On se pose pour attendre les éruptions et contempler le Fuego qui nous fait face.











































C'est l'heure d'installer les tentes et de découvrir qu'une des deux ne ferme pas, qu'il y a des raffales de vent avoisinant les 80km/h et qu'il fait entre 0 et 2 degrés.


























Le bivouac dans le cratère.


Pendant la nuit, un nuage s'est posé sur nos têtes, à 5h du matin nous étions trempés. Nos tentes étaient plutôt prévues pour camper l'été à Bénodet que de nuit à 4000m d'altitude.


Bref, à 7h du matin on a dû se résigner, renoncer à l'idée que les épais nuages au milieu desquels on se trouvait et qui nous inondaient allaient passer leur chemin.


Nous avons donc plié bagages au milieu des bourrasques, sous la pluie, ne sentant plus nos doigts ni nos pieds paralysés par le froid.








La descente fût, elle aussi, humide, mais également harrassante. C'est pire que l'ascension, les cuisses sont continuellement sollicitées.


















Pour pimenter le tout, les guides ont décidé de prendre un raccourci passant dans la jungle sur des sentiers terriblement pentus et glissants.










Nous avons mis 3h30 pour redescendre. Je ne contrôlais presque plus mes jambes tétanisées par l'effort.










Mais au final, il en restera une expérience inoubliable...












Et pour finir, un petit point sur la maison de Champeaux.


Elle est maintenant en couleur, remplie de placo et l'électricien a commencé à travailler. En somme, elle ressemble de plus en plus à une vraie maison.







dimanche 22 janvier 2012

Chaine humaine contre la violence

Ce week end était organisée près d'Antigua une gigantesque chaine humaine pour protester contre les violences domestiques qui sont plus que courantes ici.


L'ascension pour la vie

Dans le cratère (photo trouvée sur internet)

L'association "Rompe el ciclo", avait appelé les guatémaltèques à monter sur le volcan l'Agua pour y faire une chaine depuis sa base jusqu'à son sommet. Les participants devaient acheter un billet , les inscrits étaient partagés en 6 groupes qui devaient monter à des altitudes différentes, chaque groupe était reconnaissable à la couleur de sa casquette. Une fois la chaine en place, un drapeau devait passer de mains en mains depuis le village au pied du volcan jusqu'au cratère. Du fait des retards pris dans l'organisation: les transports de bus ( 12000 personnes à acheminer), l'ascension et la mise en place de la chaine, le coup du passage de drapeau a un peu cafouillé.

L'Agua et son cratère culminant à 3760m.



Une file d'attente pour prendre les bus qui devaient nous conduire d'Antigua à Santa Maria, au bas du volcan.

Le premier groupe (1500 personnes) avait 5 à 6h de montée (départ 4h30 du matin) et devait atteindre le cratère pour y poser un coeur géant et former un 2012.







Inutile de dire que ce gigantesque rassemblement était très impressionnant. Malheureusement lorsque nous nous sommes réveillés pour acheter des billets, une semaine avant l'événement, il n'y en avait plus un seul.

Mais, des parents d'élèves on nous ont gracieusement offert 2 places pour le groupe 6 (celui de la base du volcan (2h de marche), finalement, sur notre lancée, nous sommes allés jusqu'à la moitié du volcan (à peu près 4h de marche au total) et s'il n'avait pas été aussi tard, on aurait bien continué encore l'ascension.




Défilé traditionnel dans le village de Santa Maria au pied du volcan, notre point de départ.










Solène en train de sortir du village pour se diriger vers le volcan.



Comme toute la foule dont nous faisions partie.






L'objectif est en vue, le visage détendu et le sourire aux lèvres.







Des agricultrices certainement un peu surprises par cette armada de 12 ooo personnes casquée qui défile à 50 cm de leur champ.






Au cours de l'ascension



A la moitié du volcan.



Le village de Santa Maria en bas.


Nous, sous nos casquettes vertes.


Le point culminant de notre ascension (vers la moitié du volcan), ensuite nous avons fait demi tour, il était déjà tard et nous étions attendus à la maison...


Nous avons croisé le drapeau en bas du volcan.

Un court reportage sur la manifestation: